Dans ce chapitre, nous allons apporter quelques compléments sur la notion de dérivation, que nous appliquerons à l’étude des fonctions réelles d’une variable réelle. Ce chapitre fera très largement appel aux notions développées aux chapitres 1 et 2.
D’un point de vue historique, c’est à D’Alembert que l’on doit la définition d’un nombre dérivé au moyen de la notion naissante de limite, en tant que valeur limite, lorsque \(f\) est fonction \(x\), d’un taux d’accroissement, sous la forme :
\(\mathop {\lim }\limits_{\Delta x \to 0} \frac{{\Delta f\left( x \right)}}{{\Delta x}} = \mathop {\lim }\limits_{h \to 0} \frac{{f\left( {x + h} \right) - f\left( x \right)}}{h}\)
Pour vous faire une idée de la notion de dérivation au travers d’un exemple concret de la vie de tous les jours, nous vous encourageons à visiter le site suivant : Mise en Boîte.
Dans tout ce chapitre, on considèrera des fonctions définies sur \(I \subseteq \mathbb{R}\)où \(I\) est un intervalle ouvert de \(\mathbb{R}\).
15873: un site dédié aux mathématiques utilitaires de tous niveaux, sous forme d’exercices avec leurs solutions. Avec une partie “Aide Mémoire” (formulaire) pour les choses courantes.
Voir le formulaire des dérivées
On considèrera dans tout le chapitre 3 que \(I\) est un intervalle ouvert de \(\mathbb{R}\).
Définition 1 :
Soient \(f:I \to \mathbb{R}\) et \({x_0} \in I\). On dit que \(f\) est dérivable au point \({x_0}\) si et seulement si la quantité \(\frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) admet une limite finie lorsque \(x\) tend vers \({x_0}\).
On note alors \(f'\left( {{x_0}} \right) = \mathop {\lim }\limits_{x \to {x_0}} \frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) ;
\(f'\left( {{x_0}} \right)\) est appelé nombre dérivé ou dérivée de \(f\) en \({x_0}\).
Autres notations : \(D\left( f \right)\left( {{x_0}} \right)\) ou \(\frac{{df}}{{dx}}\left( {{x_0}} \right)\)
Remarque :
Une définition équivalente à la précédente s’obtient en posant \(x = {x_0} + h\) :
\(f'\left( {{x_0}} \right) = \mathop {\lim }\limits_{h \to 0} \frac{{f\left( {{x_0} + h} \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{h}\)
Définition 2 :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\). On dit que \(f\) est dérivable sur \(I\) si elle est dérivable en tout point de \(I\).
Définition 3 :
Soient \(f:I \to \mathbb{R}\) et \({x_0} \in I\). On dit que \(f\) est dérivable à droite (resp. à gauche) au point \({x_0}\) si et seulement si la quantité \(\frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) admet une limite finie lorsque \(x\) tend vers \({x_0}\) par valeurs supérieures (resp. inférieures) :
\({f'_d}\left( {{x_0}} \right) = \mathop {\lim }\limits_{x \to x_0^ + } \frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) : dérivée à droite de \(f\) en \({x_0}\), notée aussi \({f'_ + }\left( {{x_0}} \right)\).
\({f'_g}\left( {{x_0}} \right) = \mathop {\lim }\limits_{x \to x_0^ - } \frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) : dérivée à gauche de \(f\) en \({x_0}\), notée aussi \({f'_ - }\left( {{x_0}} \right)\).
Proposition :
Soient \(f:I \to \mathbb{R}\) et \({x_0} \in I\). \(f\) est dérivable au point \({x_0}\) si et seulement si \(f\) est dérivable à droite et à gauche en \({x_0}\), et \({f'_d}\left( {{x_0}} \right) = {f'_g}\left( {{x_0}} \right)\).
Cette proposition découle directement de la définition des limites à droite et à gauche.
Définition 4 :
Soit \(f\) une fonction dérivable sur \(I\). La fonction dérivée ou dérivée de \(f\) sur \(I\) est la fonction \(f'\) qui a tout \(x\) de \(I\) associe \(f'\left( x \right)\).
Remarque :
L’ensemble de définition de \(f'\) est le sous-ensemble de \(I\) sur lequel \(f\) est dérivable : \({D_{f'}} \subseteq I\).
Définition :
Une fonction \(f\) admet un développement limité d’ordre 1 en \({x_0}\) s’il existe \(\alpha \in \mathbb{R}\) et une fonction $$ définie sur un voisinage \(V\) de \({x_0}\) tels que :
\(\forall x \in V\), \(f\left( * \right) = f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)\alpha + \left( {x - {x_0}} \right)\varepsilon \left( x \right)\) avec \(\mathop {\lim }\limits_{x \to {x_0}} \varepsilon \left( x \right) = 0\) et \(\varepsilon \left( {{x_0}} \right) = 0\)
Proposition :
\(f\) est dérivable en \({x_0}\) si et seulement si \(f\) admet un développement limité d’ordre 1 en \({x_0}\). On a alors :
\(f\left( x \right) = f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)\varepsilon \left( x \right)\) avec \(\mathop {\lim }\limits_{x \to {x_0}} \varepsilon \left( x \right) = 0\) et \(\varepsilon \left( {{x_0}} \right) = 0\).
Remarque :
\[P\left( x \right) = \underbrace {f\left( {{x_0}} \right) - {x_0}f'\left( {{x_0}} \right)}_{{\text{Une constante}}} + \underbrace {f'\left( {{x_0}} \right)x}_{{\text{terme du }}{{\text{1}}^{{\text{er}}}}{\text{ degré en }}x}\]
du moins tant que \(x\) est voisin de \({x_0}\).
Exemple :
Considérons la fonction définie par \(f\left( * \right) = a{x^2}\). On calcule aisément \(f'\left( * \right) = 2ax\).
Il vient d’après la proposition précédente : \(f\left( x \right) = f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)\varepsilon \left( x \right) \Leftrightarrow a{x^2} * ax_0^2 + 2ax\left( {x - {x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)\varepsilon \left( x \right)\)
Théorème :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\). Si \(f\) est dérivable en \({x_0}\), alors \(f\) est continue en \({x_0}\).
!* Attention* : La réciproque est fausse, c’est-à-dire que la continuité n’implique pas nécessairement la dérivabilité.
Exemples :
La fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(f\left( x \right) = \left| x \right|\) est continue en 0 mais non dérivable en 0.
Considérons la fonction suivante :
\(\left\{ \begin{gathered} f\left( x \right) = x\sin \frac{1}{x}{\text{, si }}x \ne 0 \hfill \\* f\left( 0 \right) = 0 \hfill \\\end{gathered} \right.\)
La question de la continuité et de la dérivabilité se pose en 0. Réponse.
On rappelle que dans ce chapitre \(I\) est un intervalle ouvert de \(\mathbb{R}\).
Définitions :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) dérivable en \({x_0}\). Alors \(f\) admet un développement limité d’ordre 1 en \({x_0}\) :
\(f\left( x \right) = f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)\varepsilon \left( x \right)\) avec \(\mathop {\lim }\limits_{x \to {x_0}} \varepsilon \left( x \right) = 0\) et \(\varepsilon \left( {{x_0}} \right) = 0\)
\(f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right)\) est l’approximation polynomiale de degré 1 de \(f\) en \({x_0}\).
L’équation \(y = f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right)\) est l’équation de la tangente désignée par T à la courbe représentative de \(f\), au point \({x_0}\).
Le nombre dérivé \(f'\left( {{x_0}} \right)\) est le coefficient directeur (ou pente) de la tangente.
Propriétés :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) dérivable en \({x_0}\). Soit \(\left( \Gamma \right)\) courbe représentative de \(f\).
\(f'\left( {{x_0}} \right)\) est donc la pente de la tangente T à \(\left( \Gamma \right)\) au point \({x_0}\).
Si \(f'\left( {{x_0}} \right) = 0\), alors T est une droite parallèle à l’axe des \(x\) ;
Si $_{x } f’( x ) = $, alors T est une droite parallèle à l’axe des \(y\).
Soit \({\text{A}}\left( {{x_0},f\left( {{x_0}} \right)} \right)\) et \({\text{M}}\left( {x,f\left( x \right)} \right)\) sur la courbe représentative (C) de la fonction \(f\).
Le taux d’accroissement \(\frac{{f\left( x \right) - f\left( {{x_0}} \right)}}{{x - {x_0}}}\) correspond au coefficient directeur de la corde AM.
Dire que \(f\) est dérivable en \({x_0}\) revient à dire que la corde AM possède une position limite non verticale (T) de coefficient directeur \(f'\left( x \right)\) quand \(x\) tend vers \({x_0}\), c’est-à-dire quand M tend vers A.
Ce qui précède est inspiré du chapitre 8 « Dérivation, connexité», une aide à l’interprétation géométrique de la notion de dérivée et de tangente à une courbe sur le site M@ths En Prép@.
Un formulaire récapitulatif des dérivées les plus usuelles vous est proposé dans la rubrique aides-mémoire.
Si \(f\) est constante sur un intervalle \(I \subseteq \mathbb{R}\), alors \(\forall x \in I\) \(f'\left( * \right) = 0\).
Si \(f\) est définie comme la fonction identité, alors \(\forall * \in I\) \(f'\left( x \right) = 1\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = {x^n}\) (\(n \in {\mathbb{N}^ * }\)), alors \(\forall * \in \mathbb{R}\) \(f'\left( x \right) = n{x^{n - 1}}\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = \exp \left( x \right) = {e^x}\), alors \(\forall x \in \mathbb{R}\) \(f'\left( * \right) = \exp \left( x \right) = {e^x}\).
De même, si \(f\left( x \right) = {e^{kx}}\) (\(k \in \mathbb{R}\)), alors \(\forall x \in \mathbb{R}\) \(f'\left( * \right) = k{e^{kx}}\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = \ln x\), alors \(\forall x \in {\mathbb{R}^{ + * }}\) \(f'\left( * \right) = \frac{1}{x}\).
De même, si \(f\left( x \right) = \ln \left| x \right|\), alors \(\forall x \in {\mathbb{R}^ * }\) \(f'\left( * \right) = \frac{1}{x}\).
Enfin, si \(f\left( x \right) = \ln \left( {kx} \right)\) avec \(k > 0\), alors \(\forall x \in {\mathbb{R}^{ + * }}\) \(f'\left( x \right) = \frac{1}{x}\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = \sin x\), alors \(\forall x \in \mathbb{R}\) \(f'\left( * \right) = \cos x\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = \cos x\), alors \(\forall x \in \mathbb{R}\) \(f'\left( * \right) = - \sin x\).
Si \(f\) est définie par \(f\left( x \right) = \tan x\), alors :
\(\forall x \in \mathbb{R}\backslash \left\{ {k\frac{\pi }{2},k \in \mathbb{Z}} \right\}\) \(f'\left( * \right) = 1 + {\tan ^2}x = \frac{1}{{{{\cos }^2}x}}\).
On rappelle que dans ce chapitre \(I\) est un intervalle ouvert de \(\mathbb{R}\).
Proposition 1 :
Soient \(f\) et \(g\) deux fonctions définies sur \(I \subseteq \mathbb{R}\) et dérivables en \({x_0}\).
\(\forall \alpha ,\beta \in \mathbb{R}\), la fonction \(h = \alpha f + \beta g\) est dérivable en \({x_0}\) et \(h'\left( {{x_0}} \right) = \alpha f'\left( {{x_0}} \right) + \beta g'\left( {{x_0}} \right)\).
Par extension, si \(f\) et \(g\) sont dérivables sur \(I\), \(\forall \alpha ,\beta \in \mathbb{R}\) la fonction \(h = \alpha f + \beta g\) est dérivable sur \(I\) et \(h' * \alpha f' + \beta g'\).
Exemple :
Soit \(f\left( x \right) = \ln x + \cos x\). \(f\) est définie sur \({\mathbb{R}^{ + * }}\).
D’après le paragraphe 3, il vient \(f'\left( * \right) = \frac{1}{x} - \sin x\). Graphe.
Proposition 2 :
Soient \(f\) et \(g\) deux fonctions définies sur \(I \subseteq \mathbb{R}\) et dérivables en \({x_0}\).
Alors la fonction \(h = fg\) est dérivable en \({x_0}\) et \(h'\left( {{x_0}} \right) = f'\left( {{x_0}} \right)g\left( {{x_0}} \right) + f\left( {{x_0}} \right)g'\left( {{x_0}} \right)\).
Par extension, si \(f\) et \(g\) sont dérivables sur \(I\), \(h = fg\) est dérivable sur \(I\) et \(h' * f'g + fg'\).
La démonstration de la proposition 2 se fait de manière tout à fait analogue à celle de la proposition 1.
Exemple :
Soit la fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(f\left( x \right) = x\cos x\).
Il vient \(f'\left( x \right) = \cos x - x\sin x\). Graphe.
Proposition *:
Soit \(g\) une fonction définie sur \(I \subseteq \mathbb{R}\) et dérivable en \({x_0}\).
Si \(g\left( {{x_0}} \right) \ne 0\), alors la fonction \(h = \frac{1}{g}\) est dérivable en \({x_0}\) et \(h'\left( {{x_0}} \right) = - \frac{{g'\left( {{x_0}} \right)}}{{{g^2}\left( {{x_0}} \right)}}\).
Par extension, si \(g\) ne s’annule pas sur \(I\), alors la fonction \(h = \frac{1}{g}\) est dérivable sur \(I\) avec
\(h' = - \frac{{g'}}{{{g^2}}}\).
Exemple :
Soit la fonction définie sur \({\mathbb{R}^{ * * }}\backslash \left\{ 1 \right\}\) par \(g\left( * \right) = \frac{1}{{\ln x}}\). \(g\) ne s’annule pas sur \({\mathbb{R}^{ * * }}\backslash \left\{ 1 \right\}\).
\({\left( {\ln x} \right)^\prime } = \frac{1}{x}\) Il vient \(g'\left( x \right) = - \frac{1}{{x{{\ln }^2}x}}\). Graphe.
Proposition *:
Soient \(f\) et \(g\) deux fonctions définies sur \(I \subseteq \mathbb{R}\) et dérivables en \({x_0}\).
Si \(g\left( {{x_0}} \right) \ne 0\), alors la fonction \(h = \frac{f}{g}\) est dérivable en \({x_0}\) et
\(h'\left( {{x_0}} \right) = \frac{{f'\left( {{x_0}} \right)g\left( {{x_0}} \right) - f\left( {{x_0}} \right)g'\left( {{x_0}} \right)}}{{{g^2}\left( {{x_0}} \right)}}\).
Par extension, si g ne s’annule pas sur \(I\), alors la fonction \(h = \frac{f}{g}\) est dérivable sur \(I\) avec
\(h' = \frac{{f'g - fg'}}{{{g^2}}}\).
Proposition *:
Soient \(f:I \to \mathbb{R}\) et \(g:J \to \mathbb{R}\) deux fonctions telles que \(f\left( I \right) \subseteq J\).
Si \(f\) est dérivable en \({x_0}\) et si \(g\) est dérivable en \({y_0} * f\left( {{x_0}} \right)\), alors \(g \circ f\) est dérivable en \({x_0}\) et \({\left( {g \circ f} \right)^\prime }\left( {{x_0}} \right) = f'\left( {{x_0}} \right)\left( {g' \circ f} \right)\left( {{x_0}} \right)\).
Par extension, si \(f\) est dérivable sur \(I\) et \(g\) dérivable sur \(J\), alors \(g \circ f\) est dérivable est dérivable sur \(I\) et \({\left( {g \circ f} \right)^\prime } = f'.\left( {g' \circ f} \right)\).
Proposition *:
Soit \(f:I \to J\) une fonction strictement monotone et dérivable en \({x_0}\) tel que \(f'\left( {{x_0}} \right) \ne 0\).
\(f\) est donc bijective de \(I\) sur \(J\), et admet une fonction réciproque \({f^{ * 1}}:J \to I\).
Alors \({f^{ * 1}}\) est dérivable en \({y_0} = f\left( {{x_0}} \right)\) et \({\left( {{f^{ - 1}}} \right)^\prime }\left( {{y_0}} \right) = \frac{1}{{f'\left( {{x_0}} \right)}} = \frac{1}{{\left( {f' \circ {f^{ - 1}}} \right)\left( {{y_0}} \right)}}\).
Par extension, si \(f'\) ne s’annule pas sur \(I\), alors \({f^{ * 1}}\) est dérivable sur \(J\) et \({\left( {{f^{ - 1}}} \right)^\prime } = \frac{1}{{f' \circ {f^{ - 1}}}}\).
Définitions 1 :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\). On note \({f^{\left( 0 \right)}} = f\).
On suppose que la fonction \({f^{\left( {n - 1} \right)}}\) existe et est dérivable de \(I\) dans \(\mathbb{R}\).
On définit alors la fonction \({f^{\left( n \right)}} = {\left( {{f^{\left( {n - 1} \right)}}} \right)^\prime }\).
Si la fonction \({f^{\left( n \right)}}:I \to \mathbb{R}\) existe, on dit que \(f\) est n-fois dérivable sur \(I\).
\({f^{\left( * \right)}}\) est appelée dérivée \(n\)-ième de f sur \(I\). \({f^{\left( n \right)}}\) est également notée \({D^n}\left( f \right)\) ou \(\frac{{{d^n}f}}{{d{x^n}}}\).
Remarques :
On utilise souvent les notations suivantes : \({f^{\left( * \right)}} = f''\) et \({f^{\left( 3 \right)}} = f'''\).
On désigne générale \(f'\) par dérivée première et \(f''\) par dérivée seconde.
Si \(f\) est \(n\)-fois dérivable sur \(I\), alors \(\forall * \in \left\{ {0, \ldots ,n} \right\}\), \({f^{\left( * \right)}}\) est \(\left( {n - k} \right)\)-dérivable sur \(I\), et en particulier continue si \(k < n\). Pour tout \(k \in \left\{ {0, \ldots ,n} \right\}\), on a alors \({f^{\left( * \right)}} = {\left( {{f^{\left( k \right)}}} \right)^{\left( {n - k} \right)}}\).
Théorème :
Soit \(f\) une fonction vérifiant les conditions suivantes :
\(f\) est définie et continue sur un intervalle fermé \(\left[ {a,b} \right]\),
\(f\) admet une dérivée pour toute valeur de l’intervalle ouvert \(\left] {a,b} \right[\),
\(f\) est telle que \(f\left( a \right) = f\left( b \right)\) ;
Alors il existe au moins une valeur \(c\) de l’intervalle ouvert \(\left] {a,b} \right[\) telle que \(f'\left( c \right) = 0\).
! Attention ! Il n’y a pas obligatoirement unicité du point \(c\).
Interprétation graphique :
Si une fonction prend la même valeur en deux points distincts \(a\) et \(b\) (\(f\left( a \right) = f\left( b \right)\)), alors il existe un point de l’intervalle \(\left] {a,b} \right[\) où la tangente est horizontale.
Théorème des accroissements finis (Généralisation du théorème de Rolle) :
Soit \(f\) une fonction vérifiant les conditions suivantes :
\(f\) est définie et continue sur un intervalle fermé \(\left[ {a,b} \right]\),
\(f\) est dérivable sur \(\left] {a,b} \right[\),
Alors il existe au moins une valeur \(c\) de l’intervalle ouvert \(\left] {a,b} \right[\) telle que :
\(f\left( b \right) - f\left( a \right) = \left( {b - a} \right)f'\left( c \right) \Leftrightarrow f'\left( c \right) = \frac{{f\left( b \right) - f\left( a \right)}}{{b - a}}\)
! Attention ! Comme pour le théorème de Rolle, il n’y a pas nécessairement unicité de \(c\).
Interprétation géométrique :
Soient A et B les points de coordonnées respectives \(\left( {a,f\left( a \right)} \right)\) et \(\left( {b,f\left( b \right)} \right)\).
\(\frac{{f\left( b \right) - f\left( a \right)}}{{b - a}}\) est le coefficient directeur de la droite (AB).
\(f'\left( c \right)\) est le coefficient directeur de la tangente T à la courbe représentative de \(f\) au point \(c\).
Exemple d’utilisation
Soient \(f\) et \(g\) deux fonction définies pour \(x > 0\) par :
\(f\left( x \right) = \ln \left( {1 + x} \right) - \ln x - \frac{1}{{1 + x}}\) et \(g\left( x \right) = \ln \left( {1 + x} \right) - \ln x - \frac{1}{x}\)
Montrons que \(g\left( x \right) < 0 < f\left( x \right)\). Réponse.
Soit \(f\) une fonction continue sur \(\left[ {a,b} \right]\) et dérivable sur \(\left] {a,b} \right[\).
Propriétés :
\(f\) est constante sur \(\left[ {a,b} \right]\) $ $ \(\forall x \in \left[ {a,b} \right]\) \(f'\left( x \right) = 0\)
\(f\) est croissante sur \(\left[ {a,b} \right]\) $ $ \(\forall x \in \left[ {a,b} \right]\) \(f'\left( x \right) \geqslant 0\)
\(f\) est décroissante sur \(\left[ {a,b} \right]\) $ $ \(\forall x \in \left[ {a,b} \right]\) \(f'\left( x \right) \leqslant 0\)
Remarque :
Il existe des fonctions pour lesquelles, au voisinage de certains points \({x_0}\), \(f\) n’est ni croissante ni décroissante, ni même croissante d’un côté et décroissante de l’autre, et qui pourtant admettent une dérivée \(f'\left( {{x_0}} \right)\) en ces points. Voir… !
Théorème 1 :
Soit \(f\) une fonction continue sur \(\left[ {a,b} \right]\) et dérivable sur \(\left] {a,b} \right[\).
S’il existe deux réels \(m\) et \(M\) tels que \(\forall * \in \left[ {a,b} \right]\), \(m \leqslant f'\left( x \right) \leqslant M\), alors
\(m\left( {b - a} \right) \leqslant f\left( b \right) - f\left( a \right) \leqslant M\left( {b - a} \right)\)
Théorème 2 :
Soit \(f\) une fonction continue sur \(\left[ {a,b} \right]\) et dérivable sur \(\left] {a,b} \right[\).
S’il existe un réel \(M\) tels que \(\forall x \in \left[ {a,b} \right]\), \(\left| {f'\left( x \right)} \right| \leqslant M\), alors
\(\left| {f\left( b \right) - f\left( * \right)} \right| \leqslant M\left| {b - a} \right|\)
Conséquence :
Si \(c < x\), alors \(m\left( {x - c} \right) \leqslant f\left( x \right) - f\left( c \right) \leqslant M\left( {x - c} \right)\)
Si \(c > x\), alors
\(m\left( {c - x} \right) \leqslant f\left( c \right) - f\left( x \right) \leqslant M\left( {c - x} \right) \Leftrightarrow M\left( {x - c} \right) \leqslant f\left( x \right) - f\left( c \right) \leqslant m\left( {x - c} \right)\)
Théorème :
Soient \(f\) et \(g\) deux fonctions vérifiant les conditions suivantes :
\(f\) et \(g\) sont définies et continues sur \(\left[ {a,b} \right]\),
\(f\) et \(g\) sont dérivables sur \(\left] {a,b} \right[\),
\(g'\left( * \right)\) ne s’annule pas sur \(\left] {a,b} \right[\),
Alors il existe au moins une valeur \(c\) de l’intervalle ouvert \(\left] {a,b} \right[\) telle que :
\(\frac{{f\left( b \right) - f\left( * \right)}}{{g\left( b \right) - g\left( a \right)}} = \frac{{f'\left( c \right)}}{{g'\left( c \right)}}\)
! Attention ! Il n’y a pas nécessairement unicité du point \(c\).
Théorème :
Soit \(f\) une fonction continue de \(\left[ {a,b} \right]\) dans \(\left[ {a,b} \right]\), alors \(\exists * \in \left[ {a,b} \right]\) tel que \(f\left( * \right) = c\).
Si de plus \(f\) est dérivable sur \(\left[ {a,b} \right]\) et que \(\forall x \in \left[ {a,b} \right]\) \(\left| {f'\left( x \right)} \right| \leqslant k < 1\), alors \(c\) est unique.
On rappelle que dans ce chapitre \(I\) est un intervalle ouvert de \(\mathbb{R}\).
Une fonction est dite convexe si son graphe à la forme suivante : courbe (C). *
Les coordonnées des différents points de la courbe sont :
\(A\left( {a,f\left( a \right)} \right)\)
\(B\left( {b,f\left( b \right)} \right)\)
\(N\left( {{x_h},f\left( {{x_h}} \right)} \right)\)
\(M\left( {{x_h},hf\left( a \right) + \left( {1 - h} \right)f\left( b \right)} \right)\)
avec \({x_h} = ha + \left( {1 - h} \right)b\)
La convexité de \(f\) signifie que pour tout \(h \in \left[ {0;1} \right]\), l’ordonnée de N est inférieure ou égale à celle de M.
Lorsque \(h\) décrit \(\left[ {0;1} \right]\), * parcourt l’arc \(\left( {{\text{AB}}} \right)\), tandis que M parcourt la corde \(\left[ {{\text{AB}}} \right]\).
Ainsi, dire que \(f\) est convexe signifie que pour tous les points de la courbe entre A et B, la corde \(\left[ {{\text{AB}}} \right]\) est « au-dessus » de l’arc \(\left( {{\text{AB}}} \right)\).
Définition :
\(f:I \to \mathbb{R}\) est dite convexe sur \(I\) si et seulement si :
\(\forall h \in \left[ {0;1} \right]\), \(\forall \left( {a,b} \right) \in {I^2}\), \(f\left( {ha + \left( {1 - h} \right)b} \right) \leqslant hf\left( a \right) + \left( {1 - h} \right)f\left( b \right)\)
Propositions 1 :
\(\forall \left( {a,b,c} \right) \in {I^2}\) tels que \(a < b < c\), \(\frac{{f\left( b \right) - f\left( a \right)}}{{b - a}} \leqslant \frac{{f\left( c \right) - f\left( a \right)}}{{c - a}} \leqslant \frac{{f\left( c \right) - f\left( b \right)}}{{c - b}}\) * (Inégalité des trois points)
\(\forall a \in I\), \({T_a}:I\backslash \left\{ a \right\} \to \mathbb{R}\) définie par \({T_a}\left( x \right) = \frac{{f\left( x \right) - f\left( a \right)}}{{x - a}}\) est croissante.
Ces propositions sont équivalentes à la définition.
Définition 2 :
\(f:I \to \mathbb{R}\) est dite concave si \(\left( { - f} \right)\) est convexe.
Exemple :
La fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(f\left( * \right) = - {x^2}\) est concave. Voir graphe précédent.
Proposition 2 :
Les fonctions affines définies sur \(\mathbb{R}\) par $f( * ) = x + $, dont la courbe représentative est une droite, sont à la fois convexes et concaves sur \(\mathbb{R}\).
Proposition 3 :
Soient \({f_1}\), \({f_2}\), …, \({f_n}\) des fonctions définies de \(I\) dans \(\mathbb{R}\), et convexes sur \(I\). Alors \(\forall {\alpha _1},{\alpha _2}, \ldots ,{\alpha _n} \in \mathbb{R}\), la fonction \(g = {\alpha _1}{f_1} + {\alpha _2}{f_2} + \ldots + {\alpha _n}{f_n}\) définie de \(I\) dans \(\mathbb{R}\), est aussi convexe.
Proposition 4 (caractérisation de la convexité par la dérivée première) :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) dérivable. Alors \(f\) est convexe si et seulement si \(f'\) est croissante sur \(I\).
Conséquence (tangente à la courbe d’une fonction convexe) :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) dérivable et convexe. Alors pour tout \({x_0} \in I\), on a : * \(\forall x \in I\), \(f\left( x \right) \geqslant f\left( {{x_0}} \right) + \left( {x - {x_0}} \right)f'\left( {{x_0}} \right)\)
Autrement dit, la courbe représentative de \(f\) est partout au-dessus des tangentes.
Proposition 5 (caractérisation de la convexité par la dérivée seconde) :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) deux fois dérivable. Alors \(f\) est convexe si et seulement \(f''\left( x \right) \geqslant 0\) \(\forall * \in I\).
Exemple :
Considérons à nouveau la fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(f\left( x \right) = {x^2}\).
\(f''\left( x \right) = 2 \geqslant 0\) sur \(\mathbb{R}\) tout entier.
Définition 3 :
Soient \(f:I \to \mathbb{R}\) deux fois dérivable et \({x_0} \in I\), différent des bornes. On dit que \({x_0}\) est un point d’inflexion si \(f''\) s’annule et change de signe au point \({x_0}\) ;
On dit que la courbe représentative de \(f\) « traverse » la tangente au point \({x_0}\).
Proposition :
Soit \(f:I \to \mathbb{R}\) une fonction dérivable sur \(I\). Soit \({x_0} \in I\), et différent des bornes.
Si \(f\) possède un extremum local en \({x_0}\), alors \(f'\left( {{x_0}} \right) = 0\).
Remarque :
Le terme d’extremum local s’emploie lorsque la notion d’extremum n’est valable que dans un intervalle \(J \subset I\).
! Attention ! La réciproque de la proposition précédente est fausse.
On s’intéresse ici à une fonction \(f:{D_f} \to \bar{\mathbb{R}}\) avec \({D_f} \subseteq \bar{\mathbb{R}}\).
A. Chercher \({D_f}\) le domaine de définition de \(f\).
B. Chercher les symétries éventuelles (fonction paire ou impaire ainsi que symétrie par rapport à la droite \(y = x\)). De telles symétries permettent de réduire l’intervalle d’étude.
C. Rechercher, quand c’est simple, les points particuliers de la courbe, c’est-à-dire correspondant à \(x = 0\) ou \(f\left( * \right) = 0\).
D. Déterminer le sens de variation de \(f\).
Pour cela on utilise les propriétés de paragraphe 6.1.1 en calculant la dérivée de \(f\).
Etudier le signe de \(f'\left( * \right)\). Rechercher les extremums : \(f'\left( * \right) = 0\).
Rechercher les points à tangente particulière : \(f'\left( x \right) = 0\) ou $_{x } f’( x ) = $.
E. Calculer si possible la dérivée seconde \(f''\left( * \right)\). Rechercher les points d’inflexion (changement de signe de \(f''\left( x \right)\)), et repérer les domaines de convexité et de concavité de la courbe représentative.
F. Dresser le tableau de variation de \(f\) résumant les résultats précédents.
Compléter le tableau en cherchant les limites de \(f\left( x \right)\) aux bornes des intervalles, et lorsque $x $.
G. Rechercher les asymptotes parallèles aux axes ou obliques, préciser la position du graphe par rapport aux asymptotes.
H. Tracer le graphe en utilisant éventuellement les éléments de symétrie ou de périodicité.
Étudier les variations de la fonction définie par \(f\left( x \right) = \frac{{2x}}{{x + 3}}\). Tracer le graphe.
Ce paragraphe est traité d’un point de vue pratique en s’inspirant de l’ouvrage de Misset et al (p134).
Soit la fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(f\left( x \right) = {x^3} + x + 2\). Montrer que l’équation \(f\left( x \right) = 1\) admet une unique solution dans \(\mathbb{R}\), et déterminer un encadrement à \({10^{ * 2}}\) près de cette solution.
Pour répondre à la question précédente, trois étapes sont nécessaires :
Etudier les variations de la fonction \(f\) ;
Montrer qu’il existe un intervalle \(\left[ {a,b} \right]\) sur lequel \(f\) est dérivable et strictement monotone, et tel que \(\lambda \in f\left( {\left[ {a,b} \right]} \right)\).
Montrer simultanément que sur \({D_f}\backslash \left[ {a,b} \right]\) $f( x ) $ ;
Déterminer un encadrement de la solution à l’aide d’une calculatrice (ou d’un ordinateur !).
L’exemple présenté ci-après est tiré d’un TP de biochimie d’une classe de Terminale option Biologie-Génie Biochimique ; ce TP et bien d’autres sont disponibles à l’adresse suivante : http://wwwusers.imaginet.fr/~dhirou/tp.html.
L’activité d’une enzyme (par exemple la b-galactosidase) est fortement influencée par le pH du milieu réactionnel (d’où l’utilisation de milieux tamponnés pour mesurer des activités catalytiques). C’est au pH optimum que l’activité est la plus grande, aux pH d’arrêt l’activité est nulle. Les variations de pH peuvent modifier la conformation de la protéine soit en la dénaturant (pH extrêmes) soit en induisant des changements réversibles (faibles variations autour du pH optimum).
De même, l’activité enzymatique dépend de la température, la température critique correspond à la limite à partir de laquelle l’activité baisse, suite à la dénaturation de l’enzyme.
On note \(V\) la vitesse d’une réaction catalysée par la b-galactosidase, exprimée en unités enzymatique. On admet alors la relation suivante :
\({\text{V}} = \frac{1}{{1 + 0.1\left( {{\text{pH}} - 7.5} \right) + 0.1{{\left( {{\text{pH}} - 7.5} \right)}^2}}}\)
La représentation graphique de cette relation V – pH est la suivante :
On constate qu’il existe une vitesse maximale pour une certaine valeur du pH.
Posons \(g\left( x \right) = 1 + 0.1\left( {x - 7.5} \right) + 0.1{\left( {x - 7.5} \right)^2}\) et \(f\left( x \right) = \frac{1}{{g\left( x \right)}}\). Alors \({\text{V}} = f\left( {{\text{pH}}} \right)\).
On obtient pour la dérivée (cf. § 4.2.) :
\(f'\left( x \right) = - \frac{{g'\left( x \right)}}{{{g^2}\left( x \right)}} = - \frac{{0.1 + 0.2\left( {x - 7.5} \right)}}{{{{\left[ {1 + 0.1\left( {x - 7.5} \right) + 0.1{{\left( {x - 7.5} \right)}^2}} \right]}^2}}} = \frac{{1.4 - 0.2x}}{{{{\left[ {1 + 0.1\left( {x - 7.5} \right) + 0.1{{\left( {x - 7.5} \right)}^2}} \right]}^2}}}\)
Ainsi \(f'\left( x \right) = 0 \Leftrightarrow x = 7\). Par conséquent le pH optimum est égal à 7.
L’exemple ci-après est extrait de Misset et al. (p138).
On considère un générateur de force électromotrice \(E\) et de résistance interne \(r\) qui débite sur un résistor de résistance R variable. On note \(P\) la puissance dépensée dans le résistor et \(i\) l’intensité du courant.
On a les relations suivantes :
\(E = \left( {r + R} \right)i\) et \(P = R{i^2}\)
Les unités sont les suivantes :
E en volts (V)
\(R,r\) en ohms \(\left( \Omega \right)\)
P en watts (W)
\(i\) en ampère (A)
En supposant \(E = 3\,{\text{V}}\) et $r = 0.5,$, on peut exprimer \(P\) comme une fonction de \(R\) :
\(P = f\left( R \right)\) avec \(f\left( * \right) = \frac{{9R}}{{{{\left( {R + 0.5} \right)}^2}}}\)
Voici la représentation graphique de la fonction \(f\) :
On constate que la puissance est maximale pour une certaine valeur de R.
Recherchons cette valeur \({R_0}\) telle que \(f\left( {{R_0}} \right) = {P_{\max }}\).
\(f'\left( R \right) = \frac{{ - 9R + 4.5}}{{{{\left( {R + 0.5} \right)}^3}}}\)
\(f'\left( R \right) = 0 \Leftrightarrow {R_0} = 0.5\)
La résistance à laquelle la puissance dépensée dans le résistor est maximale est égale à ${R_0} = 0.5,$. La puissance alors dépensée vaut à \({P_{\max }} = 4.5\,{\text{W}}\).